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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 10:27

La peinture corporelle ou body-painting est une des premières formes d’expression plastique utilisées par nos ancêtres. À l'aube de l'humanité, nos ancêtres découvrent la terre colorée, le charbon de bois, la craie, le jus des baies colorées, le sang des animaux et bien d'autres couleurs qui servent peut-être à impressionner l'ennemi, sous forme de peinture de guerre, ou de signe reconnaissance à l'intérieur d'une tribu. Cette technique de maquillage primitif a pu aussi servir de camouflage pour la chasse.

Probablement même avant que la première pierre ne soit gravée, l’homme applique ainsi des pigments sur son corps pour affirmer son identité, l'appartenance à son groupe et se situer par rapport à son entourage. Cette pratique picturale devient un instrument de transformation. Les dessins et les couleurs permettent de changer d'identité, de marquer l'entrée dans un nouvel état ou groupe social, de définir une position rituelle ou de réaffirmer l'appartenance à une communauté déterminée, ou servent tout simplement de parure.

La peinture corporelle, ressurgie en Occident à l'époque contemporaine, y est devenue objet de création. Art éphémère, le peintre crée une œuvre picturale sur son modèle.

Peinture corporelle et sociétés traditionnelles

Presque toutes les sociétés tribales ont pratiqué la peinture corporelle à l'aide d'argile ou de charbon. Utilisée le plus souvent durant les cérémonies, elle se pratique encore dans certaines régions du globe comme l'Australie, les îles de l'océan Pacifique, certaines parties de l'Afrique telles que les collines du Nuba soudanais: dans certaines tribus du sud-est, les couleurs des peintures et les coiffures indiquent l’âge des hommes. Les jeunes hommes des villages de Kau, de Nyaro et de Fungor ont élevé l’art de la décoration corporelle et faciale à un haut niveau d'exécution. Ces peintures ne sont pourtant pas réalisées que par des artistes, mais par tous les hommes de dix-sept à trente ans. La peinture corporelle devient une sorte d’uniforme pour chaque classe d’âge. De l'Inde jusqu'au Maghreb, les femmes pratiquent une forme de peinture corporelle plus durable à l'aide de henné, souvent lors de fêtes religieuses ou de mariages. Les décors au henné produisent des tons de l'orangé au noir. Les peuples autochtones d'Amérique du Sud utilisent le huito ou genipapo (genipa americana), l'annatto ou le charbon pour leurs décorations corporelles. Le huito est, à l'instar du henné, assez durable et sa teinte noire met quelques semaines à s'effacer.

La pratique moderne du body-painting

La peinture corporelle d'aujourd'hui, telle qu'elle est de nouveau pratiquée dans les sociétés occidentales, a un but surtout ludique et ornemental. Son caractère spectaculaire en fait une activité événementielle très prisée. De plus, le côté « ni nu, ni habillé » du modèle peint permet une exposition du corps sans que cela choque la pudeur prévalant dans lesdites sociétés : on voit très fréquemment des modèles « habillés » de vêtements en trompe-l’œil. Cet aspect permet ainsi à des personnes presqu'entièrement nues de circuler dans des lieux publics en ne provoquant le plus souvent que des sourires amusés. Le thème animalier est aussi fréquemment traité : les modèles sont ainsi transformés en félins dans la plupart des cas, mais aussi en chiens, zèbres, ou vaches… Lorsque d'autres animaux apparaissent, ils sont le plus souvent intégrés dans un décor peint sur la peau du modèle : serpents dans la jungle, araignée sur sa toile… Un autre thème favori des artistes est le fantastique : des créatures multicolores, écaillées, pourvues d'ailes, d'antennes, de griffes parcourent les festivals dédiés au genre. On rencontre également le camouflage : le corps est intégré à son environnement, arbres, papier peint ou murs décrépits. Voir à ce sujet le travail de l'actrice et modèle Veruschka sur son propre corps. On notera enfin la popularité croissante des « tatouages éphémères », que des artistes forains exécutent à l'aide de henné ou d'encres pas toujours inoffensives. De plus petite taille, ils s'appliquent en des endroits choisis, biceps, cheville, reins, par exemple, et reprennent les motifs populaires des vrais tatouages, tout en étant moins douloureux, moins onéreux, et bien sûr, non définitifs !

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commentaires

U
salut pratiquez-vous le body paintingnoussommes a la recherche d'artiste pour faire une animation dans une fète.bonne journée
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M
très jolies photos
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B
de tres belles images. il faut tout de meme etre très patient.
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